DIMANCHE 8 JUIN 2025 / 7ème DIMANCHE DE PAQUES / C
Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !
La célébration de la Pentecôte, qui arrive cinquante jours après la solennité de Pâques, nous donne de nous sentir nous aussi au cénacle, recevant comme les Apôtres les langues de feu. Il faut saluer et admirer la ferveur avec laquelle les chrétiens préparent et célèbrent cette fête. Nous pouvons y voir la découverte de l’action dans la vie du chrétien, une action plus que bienfaisante. Jésus l’appelle dans l’évangile généralement, mais plus particulièrement dans la péricope que nous avons écoutée aujourd’hui, le Défenseur. Puissions-nous vivement y voir l’inconditionnel ami dont nous avons besoin pour rassurer nos pas à la suite du Christ.
Des textes que notre Mère la Sainte Eglise nous propose, en ce jour, je voudrais retenir trois points d’attention. Le premier point de méditation est le contexte de prière dans lequel vivaient les Apôtres quand ils ont reçu l’Esprit. Et ce contexte est caractérisé par deux attitudes : le recueillement et la sollicitude. Comme on peut le constater, c’est dans le recueillement le plus silencieux que les Apôtres ont attendu et reçu la promesse que Jésus leur a faite. Et comme presque toujours, c’est dans ce cadre que la grâce de Dieu se manifeste. Pour nous qui désirons si tant les arrhes de l’Esprit Saint, peut-être qu’il sera encore plus manifeste dans notre vie si l’appelons avec plus d’humilité. Le contexte de prière nous enseigne aussi que l’Esprit est un don à demander à Dieu au quotidien dans la prière. La sollicitude manifeste l’ecclésialité. Remarquons que les Apôtres étaient réunis dans un cénacle. Ils formaient déjà là la première Eglise du Christ que l’Esprit Saint vient embraser. Toute manifestation de l’Esprit Saint qui ne s’inscrit pas dans le contexte ecclésial, s’il ne faut pas être péremptoire pour dire qu’elle est douteuse, appelle tout de même à quelques réserves à observer. L’Esprit nous conduira vers la vérité toute entière, a dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche.
Le deuxième point d’attention évoque les conditions pour l’Esprit soit vivifiant en nous. Car il ne s’agit pas de recevoir l’Esprit Saint, mais aussi faut-il que nous développions des attitudes qui fécondent sa présence en nous et manifestent les œuvres de sa grâce. Pour cela, Saint Paul nous dit, dans la deuxième lecture de ce jour, qu’il faut tuer les agissements de l’homme pécheur en nous. C’est ce qu’il appelle vivre par l’Esprit et non par la chair. C’est aussi là la condition pour que l’Esprit soit notre vie. Ceci est un appel à nous tous chrétiens. Notre vie doit cesser d’être un contre témoignage. Notre vie doit cesser d’aller à contre-courant de l’Esprit que nous avons reçu. Notre vie doit cesser d’être celle d’un esclave alors que par la grâce de l’Esprit Saint nous sommes des fils nous qui pouvons appeler Dieu notre Père.
Et le dernier, le troisième point d’attention est la sensibilité que nous devons avoir vis-à-vis de cette invitation de Jésus. Il nous demande, en effet, de travailler à devenir la demeure dans laquelle viennent vivre le Père et lui. Cela signifie qu’il nous faut aimer Jésus et nous ouvrir à la grâce du Défenseur qu’il veut nous faire. Voilà pourquoi l’appel résonne encore plus fort, pour nous en ce jour où nous recevons le Défenseur. Il nous faut le recevoir afin qu’il puisse non seulement celui qui nous conduit vers la vérité mais celui qui féconde en nous tout effort et tout désir de devenir le temple et la demeure de Dieu. Pour cela, il nous faut déjà être le tabernacle de l’Esprit Saint qui pourra disposer nos cœurs à devenir demeure du Père et du Fils ! N’est-il pas celui-là qui murmure en nous…
Père Sylvain YAI, Dassa
Bonjour Abbé. Merci beaucoup pour ce message de Pentecôte. Que le Saint-Esprit veille sur nous et nous éclaire dans toutes nos œuvres de la foi.
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