DIMANCHE 04 MAI 2025 / 3ème DIMANCHE DE PAQUES / C

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

La deuxième lecture de ce dimanche présente, Jésus recevant de la part des créatures célestes la gloire, l’honneur et la puissance qui lui sont dévolus. Toute la joie qui habite le cœur du peuple de Dieu en ce temps où nous célébrons la victoire de Jésus sur la mort manifeste notre manière de nous associer à l’éternelle louange des anges et des puissances d’en haut. Avec eux, nous voulons, nous aussi, clamer et proclamer : celui qui est notre berger et qui est ressuscité d’entre les morts, « est digne, …, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange ». C’est le moindre que l’on puisse dire, faire et chanter, nous qui avons été témoins de sa mort et résurrection. Et être « témoins de tout cela », nous oblige forcément à ne plus nous taire. 

Les premiers disciples, animés par la force qui leur est communiquée par l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, ont envahi Jérusalem de leur enseignement. C’était leur manière à eux de dire que Jésus est Seigneur, en s’unissant ainsi « toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent ». Ils annonçaient à tout le peuple de Jérusalem et partout où ils allaient que Jésus n’est plus captif du tombeau. Et voici la teneur de leur message : « Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le suspendant au bois du supplice. C'est lui que Dieu, par sa main droite, a élevé, en faisant de lui le Prince et le Sauveur, pour accorder à Israël la conversion et le pardon des péchés ». Ce message est bien plus fort qu’eux-mêmes et voilà pourquoi, bien que gênant les chefs des peuples, ils ne peuvent plus se contenir. Ils y joueront leur vie avec la conviction qu’ « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Voilà aussi pourquoi, malgré la flagellation, ils ne se donneront pas de répit, mais continueront à proclamer la Bonne Nouvelle de la résurrection, tout en étant heureux d’avoir été « jugés dignes de subir des humiliations au nom du Christ ». 

Frères et sœurs en Christ, l’audace et le zèle qui caractérisent l’élan missionnaire des premiers disciples leur vient certainement de l’expérience qu’ils ont faite du Christ, comme on peut le découvrir dans la page johannique de ce dimanche. Au bord du lac, quand Jésus les a rejoints, alors qu’ils avaient fait l’expérience du manque, ils voient maintenant la manifestation de sa gloire. Trois éléments ont participé à faire advenir le miracle de la pêche fructueuse, et ils sont pour nous une école de chemin de foi. D’abord, la sollicitude du Christ, qui rejoint ses disciples au cœur de l’épreuve du manque. Alors qu’ils n’avaient plus d’espoir pour cette soirée qui s’en allait finir dans le chaos, Jésus va les rejoindre, à leur plus grand bonheur. C’est ainsi qu’il veut nous rejoindre nous aussi dans nos moments de sécheresse et de manque. Ici encore, comme toutes les fois, nous devons apprendre à le reconnaître et à le confesser comme le Seigneur qui rend possible tout ce que notre finitude déclare impossible (car rien n’est impossible à Dieu). Ensuite, cette confiance obéissante de Pierre et de ses compères qui leur a obtenu de prendre 153 poissons. Toute l’histoire de la mission et sa fécondité tient justement à cette confiance obéissante. Alors qu’ils sont appelés à devenir des pêcheurs d’hommes, les disciples de Jésus auront compris que c’est seule la parole de Jésus qui invite à jeter le filet, féconde leur élan missionnaire. Il en va ainsi de tout ce que le chrétien entreprend. Il y a toujours la voix du Seigneur qui nous indique ce qu’il nous faut faire. A nous de savoir l’écouter. Enfin la part de l’effort de l’homme. C’est sûrement ce à quoi Jésus veut insister en demandant aux disciples de prendre des poissons qu’ils viennent de pêcher plus que de se contenter de ce qui était là sur la braise. En cela je ne peux m’empêcher de rappeler avec Saint Augustin, et ce sera la conclusion de ma méditation de ce jour : « Prie comme si tout dépendait de Dieu ! Travaille comme si tout dépendait de toi ». 

Père Sylvain YAI, Liancourt, France.


Commentaires

  1. « Prie comme si tout dépendait de Dieu ! Travaille comme si tout dépendait de toi ». Message bien saisi. Merci Abbé pour la nourriture spirituelle de chaque semaine.

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