DIMANCHE 06 AVRIL 2025 / 5ème DIMANCHE DU TEMPS DE CAREME / C

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

L’un des répons que les lectionnaires proposent au psaume de ce jour invite le peuple des croyants en ces termes : « Voyez les merveilles que le Seigneur fait pour nous, nous étions en grande fête ». Et s’il est des motifs d’admiration des merveilles du Seigneur, les textes de ce jour nous en donnent de plusieurs ordres.

Tout d’abord la merveille du renouvellement de la création pour son peuple. Tout en donnant l’air d’un message de l’avent, la première lecture nous fait entrer déjà dans la joie de la merveille de régénérescence que nous allons obtenir à Pâques. Quand la joie de Pâques, nous l’aurons accueillie, toute chose deviendra nouvelle pour nous, parce que nous aurons été plongés dans la mort de Jésus (qui emporte les événements passés dont il ne faut plus se souvenir) pour ressortir, ressuscités avec lui. Le prophète annonce cette nouveauté de la création en des termes chargés qui appellent notre espérance en la victoire de notre Dieu et Seigneur : « Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d'autrefois. Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides ». C’est dans cet optimisme que notre foi nous invite à demeurer, alors que nous marchons résolument vers la fête de Pâques. C’est aussi tout le sens que doit pendre la merveille, la très grande merveille, de la rédemption. Dieu qui, par son Fils unique, vient nous arracher au pouvoir de la mort et qui nous ouvre à la vie nouvelle des rachetés.

L’autre merveille que le Seigneur fait pour nous est qu’il croit en nous et nous invite à devenir meilleurs. Dans la deuxième lecture de ce jour, Saint Paul annonce qu’elle a été pour lui l’impact de la connaissance du Christ, qui est un trésor bien plus cher que tout autre bien. « Frères, tous les avantages que j'avais autrefois, je les considère maintenant comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout, la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur ». Ceci lui a provoqué un changement catégorique de sa vie qui désormais est centrée sur le Christ, le seul qui compte et qui mérite d’être connu. A sa suite, nous sommes nous aussi invités, « oubliant ce qui est en arrière, et lancés vers l'avant », nous devons nous engager sur des chemins de conversion radicale, à la recherche de ce seul bien qui est en Jésus. Pour tenir sur ce chemin de conversion, il ne s’agit pas pour nous de rester dans une nostalgie du passé, comme les fils d’Israël autrefois dans le désert, il s’agit de faire véritablement le passage de l’ancienne vie avec tout ce qu’elle charrie comme peine et joie, pour nous en remettre au Christ, le gage de notre salut.

La femme adultère de l’évangile sera aussi invitée à faire pareil. Dans la trame de ce récit, Jésus s’est intéressé moins à ce que la femme a fait et ce qu’on dit d’elle. Car le regard de Jésus va au-delà de nos ressentiments. Il ne nous interdit pas de dénoncer le mal, mais il nous faut travailler à élever l’autre au-delà du mal qu’il a fait. Sûrement que la sentence de Jésus a dû troubler la femme qui n’est pas condamnée, mais invitée à éviter le péché à l’avenir. Frères et sœurs, Dieu croit en nous, et il espère en notre force de conversion. Voilà pourquoi, chaque fois, sa sentence est la libération et non la condamnation. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons donner à Dieu, la joie de ne jamais voir sa foi en nous être déçue. Encore que, même là aussi , il continuera de croire en nous, car Dieu ne désespère jamais de notre conversion.

Père Sylvain YAI, Togbin

Commentaires

  1. Bonjour Abbé. Merci beaucoup pour le message précieux de ce 5eme dimanche de carême.
    Que Dieu nous bénisse.

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