DIMANCHE 02 MARS 2025 / 8ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE / C

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

Les textes de ce dimanche m’inspirent trois grands moments de réflexions : la note d’espérance qui traverse la deuxième lecture, ensuite la nécessité de conversion qui invite chacun à y mettre un point d’honneur et enfin l’urgence pour nous produire des fruits qui rendent témoignage de la présence du Christ en nous.

Comment, en cette année jubilaire, ne pas se laisser toucher par la note d’espérance, nous qui sommes tous des pèlerins d’espérance ? En effet, l’évidence à laquelle nous mène saint Paul est qu’un jour viendra où ce qui est corruptible en nous revêtira l’incorruptibilité, annonçant ainsi la victoire finale sur la mort. Oui la mort sera vaincue et avec elle tant ce qui conduit à la mort – le péché qui est l’aiguillon de la mort – que ce qui est apparenté à la mort, c’est-à-dire le mal et les souffrances. Oui de tout cela nous sommes vainqueurs et nous devons  nous considérés comme tels. Cette note entre en plein dans le thème de notre jubilé, car, à en croire Paul, il ne s’agit pas d’une attente passive de cette victoire, mais il appelle aussi notre mise en marche. Voilà pourquoi, dans la finale de son texte, nous l’entendons nous dire : « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active l’œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue ».

En invitant dans l’évangile de ce jour à enlever la poutre qui se trouve dans notre œil avant de prétendre enlever la paille chez le frère, Jésus nous rappelle que la conversion concerne chacun en priorité. Oui frères et sœurs dans le Christ, celui qui a besoin de changer, celui qui a besoin de  prendre résolument le chemin de la conversion, de revenir de ses nombreux péchés, ce n’est pas l’autre, mais moi d’abord et avant tout autre. La poutre ce sont ces montagnes d’immondices dans notre vie qui nous empêchent de saisir la main que Dieu nous tend. Ce serait, certainement une méprise que d’imaginer que Jésus décourage la correction fraternelle. Il s’agit plutôt de voir que Jésus nous encourage à la correction fraternelle par le bon exemple et l’effort que nous faisons. Nous voyant à l’œuvre, le frère comprendra mieux qu’il lui faut lui aussi s’engager sur le chemin de la conversion. C’est déjà là les fruits bons que nous avons à produire.

Produire dans notre vie ces bons fruits est une urgence pour nous chrétiens. Jésus conditionne les chances que nous avons de rayonner de ces bons fruits, par la qualité de notre cœur. Ici, il faut comprendre, de manière plus large, le cœur comme l’environnement dans lequel nous vivons. Qu’avons-nous pris l’habitude de voir, d’entendre, de lire, de dire qui finissent par avoir une influence sur nos manières de vivre, de penser et de faire ? Le cœur bon, d’où jaillit le bien que nous faisons, est à éduquer. Et moi je voudrais nous proposer trois manières d’éduquer notre cœur à produire du bien. D’abord l’examen régulier de conscience qui nous permet de faire la part des choses sur nous-mêmes ! Ensuite l’écoute (lecture) régulière de la Parole de Dieu qui est Lumière sur notre chemin ! Enfin la fréquence régulière du Saint Sacrement, la pratique régulière de la prière. Voilà les terreaux que je nous propose afin que nos cœurs s’habituent à devenir bons et à produire de bons fruits.

Père Sylvain YAI, Togbin

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