DIMANCHE 30 MARS 2025 / 4ème DIMANCHE DE CARÊME 

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour ! 

En ce quatrième dimanche du temps de carême, l’évangile de l’enfant prodigue et du père miséricordieux que nous avons entendu offre à notre méditation deux exemples à suivre ! 

Dans un premier temps, nous nous arrêterons sur la figure du fils cadet! Nous connaissons son histoire et à dire vrai, il est blâmable à plusieurs égards! C’est lui qui revendique l’héritage alors que le père est encore en vie, c’est lui qui quitte le toit sécurisant de son père pour aller se fourvoyer, c’est lui enfin qui dilapide ses biens dans une vie de débauche et de désordre ! Mais tout ceci ne nous empêche pas de louer ce qui est exemplaire dans son cheminement et qui constitue un exemple éloquent pour nous ! Au fond de sa misère, il a trouvé la force nécessaire pour reprendre le chemin du retour à la maison du père ! Il a compris que c’était là la meilleure option à faire. En effet, après s’être vu dénudé et vidé de sa dignité, il ne s’enferme dans la honte! Au contraire il la brave, parce que la honte peut être encore plus nuisible que ce qui l’a occasionnée, en ceci qu’elle peut être remplie d’orgueil et d’un excès d’amour propre ! Frères et sœurs, voilà celui qu’on était prêt, au début de l’évangile, à passer à la guillotine qui force notre admiration et se fait un exemple excellent ! Nous avons besoin de nous affranchir de la honte que peut suggérer notre passé aussi déliquescente qu’elle a pu bien être ! Nous avons à forcer, s’il le faut, notre sortie des lieux et structures de péchés et engager notre vie sur le bienheureux chemin de retour à la vie, car toutes les fois où nous osons ce pas, nous faisons suite à l’exhortation de Paul dans la deuxième lecture de ce jour : « Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c'est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu »! 

Dans second temps, nous contemplons l’exemple du père miséricordieux. Il nous donne la garantie imparable que son cœur de père ne peut se laisser prendre à défaut ! Déjà dans la deuxième lecture, nous avons cette belle assurance que Dieu « n’a pas tenu compte des fautes » de nous les pêcheurs ! Au contraire chaque fois que nous nous éloignons de lui, son cœur tendre est meurtri, s’engage à nous attendre et n’a de cesse que nous ne soyons pas revenus! Voilà le Dieu que nous contemplons dans l’évangile d’aujourd’hui, mais aussi dans le quotidien de chacun de nous! 

Bien plus que d’admirer cette condescendance du Père, c’est à la confiance absolue en lui qu’il nous faut nous décider! À tous ceux qui hésitent à retourner à la maison du Père parce qu’ayant péché, l’évangile de ce jour vous invite à oser le pas et à vous abîmer dans le flot de la miséricorde du Père ! 

La miséricorde du Père ne demande qu’à s’exercer dans la vie de tout un chacun de nous! Pour en bénéficier nous apprendrons de l’exemple du fils cadet à entrer en nous-mêmes et prendre la décision qu’il faut: « Oui ! Je me lèverai et j’irai vers mon Père »! Rendez-vous aux divers confessionnaux en ce temps précieux de carême pour nous réconcilier avec notre Père ! 

Père Sylvain YAI, Togbin

Commentaires

  1. Bonjour Abbé. Merci beaucoup pour le message dominical. Leçon bien reçue.

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