DIMANCHE 02 FEVRIER 2025 / FETE DE LA PRESENTATION DU SEIGNEUR AU TEMPLE

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

Quarante jours après la nativité, nous célébrons la présentation de notre Seigneur au temple. Nous célébrons le Seigneur qui vient à la rencontre du peuple des croyants. Et comme la présentation du Seigneur fait partie des fêtes de l’épiphanie, je voudrais vous proposer de découvrir deux visages sous lesquels le Seigneur choisit de se présenter à nous. En partant des textes de ce jour, recevons Jésus qui vient en nous en tant que le Roi de gloire et en tant qu’un homme au milieu des hommes.

Le prophète Malachie fait une annonce prestigieuse : « Voici que j'envoie mon Messager pour qu'il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez ». Le Seigneur qui vient dans son temple, comme nous pouvons le voir dans le récit de l’évangile, le psaume responsorial nous le présente comme le Roi de gloire : « Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu'il entre, le roi de gloire ». Jésus rentre dans le temple en tant que le roi de l’accomplissement des promesses de Dieu à son peuple et il reçoit de Siméon des attributs comme le salut de son peuple, la lumière des nations et un signe de contradiction. Toute l’allure liturgique que prend ce texte nous dit tout tant sur la soif de recevoir ce roi (comme Siméon qui n’attendait que son avènement avant de s’en aller) que sur l’immense joie dont son entrée dans le Temple comble ceux qui l’attendent. Siméon et Anne sont en effet l’image de tout le peuple des croyants à la rencontre de qui vient le Seigneur. Comme eux, nous aussi, poussés par l’Esprit Saint, qui nous met sur les chemins de la rencontre du Seigneur, nous le recevons comme notre roi et notre Seigneur qui vient combler nos attentes.

Le second aspect qui retient notre attention est que Celui qui vient, ce Roi qui vient, choisit de venir à nous comme un homme parmi les hommes. Dans son Angelus de ce jour, le pape François déclare que « Dieu est vraiment présent au milieu de son peuple, non pas parce qu’il habite entre les quatre murs, mais parce qu’il vit comme un homme parmi les hommes ». L’épître aux Hébreux que nous avons écoutée en deuxième lecture a été particulièrement très suggestive à ce propos. Elle estime qu’il lui «  fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères ». Jésus n’a pas rougi d’être un homme, au contraire, il a assumé notre humanité et l’a ennoblie de sa divinité. Voilà pourquoi, nous devons retenir que pour être sauvés, nous n’avons, nous aussi, qu’à devenir de plus en plus des hommes, car « ceux qu’il prend en charge, ce ne sont pas les anges, c’est la descendance d’Abraham », c’est-à-dire des hommes. Point n’est besoin donc pour nous de chercher à faire du surnaturel et de l’extraordinaire, encore moins de devenir des anges, pour lui plaire. Il nous appelle à assumer notre condition humaine et de nous en servir pour aller vers lui. Puisqu’il n’a pas redouté d’être appelé homme, il ne redoutera pas non plus de nous accueillir en tant qu’homme. Voilà pourquoi, frères et sœurs, il nous faut vivre notre relation avec Dieu avec réalisme et humilité en nous souvenant que c’est lui qui nous a voulu hommes et a mis en nous tout ce qu’il faut à l’homme pour lui plaire. Chercher à lui plaire en voulant devenir des anges, c’est-à-dire des gens qui veulent plus que leur condition humaine, c’est profondément nous tromper de chemin. Le meilleur chemin pour plaire à Dieu n’est pas tant de devenir des saints, que d’être de véritables hommes qui ressemblent à Jésus, lui le vrai homme, qui a été semblable à nous à l’exception du péché.

Père Sylvain YAI, Togbin 

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