DIMANCHE 19 JANVIER 2025 / 2^ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE / C

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

Pour nous introduire dans le temps ordinaire, en ce deuxième dimanche, l’Eglise notre Mère nous propose de contempler Jésus à l’œuvre avec le premier miracle de sa vie publique. Pour mieux comprendre ce miracle et les nombreux autres qui vont suivre, nous allons essayer de répondre à trois questions : Où et quand le miracle advient ? Comment bénéficier du miracle ? Et pourquoi le miracle ?

Le miracle de ce jour a lieu dans une maison et au moment d’un mariage : Jésus avait été invité à des noces et y a répondu favorablement avec sa mère et ses disciples. Et alors que la fête s’en allait être gâchée parce que le vin risquait de manquer, il a fait le miracle et l’eau a été transformée en vin pour la joie des convives. Il a été associé à la joie des mariés et des convives et le voilà qui décuple cette joie. C’est ainsi aussi que, quand il est associé à nos peines et difficultés, il les porte avec nous pour les alléger. Jésus fait le miracle de sa grâce partout il est invité,  partout il est associé. Il le fait quand nous sommes dans le bonheur ou dans le malheur. Nous l’avons vu le faire au cœur d’une noce, et nous le verrons aussi le faire au cœur du deuil qui a frappé Marthe et Marie, en leur redonnant vivant leur frère Lazard. Ici encore, il a été invité et il a répondu par une geste qui manifeste sa gloire. Oui frères et sœurs en Christ, Jésus est présent dans toutes les circonstances auxquelles nous l’associons. Voilà pourquoi nous devons prendre l’habitude de l’inviter même aux plus simples des événements de nos vies.

Que faire pour bénéficier du miracle de Jésus ? Nous avons la réponse à cette question avec la recommandation ferme de Marie aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Marie a été la première à se conformer à cette recommandation et Joseph son époux est aussi pour nous un exemple sur le chemin de l’observance des recommandations de notre Seigneur. Les disciples aussi ont fait l’heureuse expérience de la pêche miraculeuse quand sous l’ordre du Seigneur, ils ont jeté le filet. Faire tout ce que le Seigneur nous demande de faire, voilà la clé qui nous ouvre les vannes de la miséricorde et de la grâce de Dieu. Il faut l’avouer, bien souvent, les exigences de ce que le Seigneur nous demande de faire vont à contre courant de ce que nous voulons pour nous-mêmes, ou nous semblent demander trop peu d’effort. Puiser simplement de l’eau pour remplir les cruches, voilà ce que le Seigneur a demandé pour faire advenir du vin qui relance les fêtes de nos vies. Savoir décerner sa volonté et ses voix qui nous parlent et nous indiquent le chemin à suivre nous engageront encore plus dans la joie de notre appartenance.

Pourquoi le Seigneur fait-il des miracles pour nous ? Trois réponses me sont inspirées par les lectures de ce jour. D’abord et avant, « pour manifester sa gloire ». Oui, le Seigneur choisit de manifester sa gloire en nous toutes les fois où il permet qu’un miracle advienne et ainsi il nous convainc qu’en dehors de lui, le secours  ne peut nous venir d’ailleurs, et qu’il n’est donc pas de pareil que lui à qui l’on doive rendre gloire, honneur et puissance. Ensuite, il le fait pour que nous croyions en lui. La finale de l’évangile de ce jour noté qu’ il « manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui ». Les gestes du Seigneur dans nos vies sont aussi pour inciter notre foi et la rendre plus enracinée en Lui qui est le Dieu de l’impossible. Enfin le miracle et les grâces dont le Seigneur nous comble sont ordonnés pour le bien de tous, comme nous le dit saint Paul dans la deuxième lecture de ce jour : « A chacun est donnée la manifestation de l'Esprit en vue du bien » de tous. Le Seigneur nous fait grâce pour qu’à notre tour nous puissions les faire parvenir aux autres. Une grâce, un charisme, un signe ne se reçoit pour soi-même, mais pour les autres. Le Seigneur fait de nous les intendants de ces merveilles et grâces pour que nous puissions, en temps voulu, les partager avec les autres.

Père Sylvain YAI, Togbin