DIMANCHE 15 DECEMBRE 2024 / 3ème DIMANCHE DU TEMPS DE L’AVENT / C

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

Comme tous les troisièmes dimanche du temps de l’avent, les textes que nous entendons en ce dimanche, nous invitent à la joie. Cette note de joie nous fait déjà sentir l’imminence de la venue de notre Seigneur, recadre notre marche à sa rencontre et ravive notre désir de l’avoir parmi nous. Mais cette joie n’est pas que pour les hommes ; nous pouvons entendre, dans la première lecture de ce jour, que cette joie est aussi celle de Dieu qui se réjouit de notre salut. C’est justement en partant de ces deux aspects de la joie que nous présente le livre de Sophonie que nous allons accueillir le message de texte de ce jour.

« Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Eclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ». Cette invitation à la joie s’adresse au peuple de Dieu alors qu’il a les yeux tournés vers la réalisation de la promesse du messie. Eh bien, c’est une bonne nouvelle que le prophète lui annonce et c’est cette bonne nouvelle qu’il l’invite à accueillir en lui annonçant cette joie. Oui, il faut bien exulter et éclater en ovation non seulement parce que le Seigneur est proche, mais surtout parce qu’il est désormais en nous, il est chez nous. Celui que le peuple attendait, celui dont l’attente a duré dans le temps, le voici qui est là, qui habite au milieu de son peuple. Oui, il fallait bien laisser déborder sa joie, parce que la présence de Dieu en Jérusalem vient la délivrer non seulement de la colère de Dieu mais aussi de la main des ennemis : « Le SEIGNEUR a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis ». Cette invitation à la joie que lance Sophonie est aussi des mots d’encouragement qu’il offre au peuple pour que jamais ne se lasse son attente et que jamais sa marche vers l’accomplissement certain de la promesse de Dieu ne connaisse des doutes.

La joie qui est annoncée n’est pas que la joie des hommes ! Elle est aussi la joie de Dieu : « Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête ». Il est clair, frères et sœurs, et nous le voyons, que Dieu se laisse concerné par notre joie. Bien plus, il trouve sa joie en nous ! Et nous devons travailler continuellement à lui procurer cette joie. Déjà en laissant déborder notre joie de la venue prochaine du Sauveur. Oui Dieu est heureux de nous voir heureux d’accueillir sa grâce et tout ce qui peut contribuer à notre bonheur fait le bonheur de Dieu. Saint Paul nous le rappelle dans la deuxième lecture de ce jour : « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes ». N’est-ce pas ainsi qu’il devrait en être pour ceux au milieu de qui Dieu est présent ?

C’est justement dans la logique de procurer ce bonheur et cette joie à Dieu que nous pouvons accueillir la démarche de ceux qui, dans l’évangile de ce jour, vont vers Jean-Baptiste. Nous pouvons donc redire autrement leur demande : "Que pouvons-nous faire pour donner de la joie à Dieu ?" Et alors de la réponse de Jean, nous découvrirons que l’amour et le partage sont les attitudes que Dieu attend de notre part et qui peuvent lui procurer de la joie. Dieu trouve sa joie et son allégresse en nous, chaque fois que nous revêtons celui qui est nu, chaque fois nous partageons notre table et nos biens avec celui qui n’en a pas ! Plus exactement, nous donnerons de la joie au cœur de Dieu, si ici et maintenant, nous nous engageons sur le chemin de la conversion. Et cette conversion se mesure à notre attitude envers notre prochain ! C’est qu’en définitive, tout ce que nous enseigne l’évangile.

Père Sylvain YAI, Togbin

 

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