DIMANCHE 08 DECEMBRE 2024 / 2ème DIMANCHE DU
TEMPS DE L’AVENT / C
Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !
Dans les textes liturgiques du temps de l’avent, nous
découvrons comment Jérusalem est au cœur du message de Dieu et de ses prophètes
pour Israël. En ce dimanche, je voudrais nous inviter à nous rapprocher, au
cœur de notre méditation, de Jérusalem pour la découvrir sous deux angles.
D’une part Jérusalem comme l’objet de toutes les
prévenances de Dieu. Comment ne pas admirer, en écoutant la première lecture de
ce jour, toute l’attention que Dieu réserve à Jérusalem ? Le prophète
Baruc, secrétaire et disciple de Jérémie, ne tarit pas, dans le passage de ce
jour, en annonce de ce bonheur que Dieu accorde à Jérusalem. Dieu console
Jérusalem et la revêt de gloire pour toujours : « Jérusalem, quitte
ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu
pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta
tête le diadème de la gloire de l'Eternel ». Ces paroles s’adressent à Jérusalem
qui, telle une veuve pleurant la déportation de ses enfants pécheurs, nourrit
la ferme conviction que le Seigneur les fera revenir. C’est désormais chose
faite ! Et les occurrences sont nombreuses dans les Saintes Ecritures qui
traduisent ce soin particulier de Dieu. Mais le chapitre 62 du livre d’Isaïe me
semble assez éloquent au sujet de ce que Dieu est capable de faire pour Jérusalem :
« Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas, et pour Jérusalem, je
n’aurai de cesse que sa justice ne paraisse dans la clarté, et son salut comme
une torche qui brûle. Et les nations verront ta justice ; tous les rois
verront ta gloire. On te nommera d’un nom nouveau que la bouche du Seigneur
dictera. Tu seras une couronne brillante dans la main du Seigneur, un diadème
royal entre les doigts de ton Dieu ».
D’autre part Jérusalem l’objet du désir d’Israël. Le
peuple de Dieu, reconnaissant Jérusalem comme le lieu de toutes les bonnes
grâces de Dieu, comme la montagne de la réalisation des promesses, gardera
toujours à cœur de revenir à elle. Surtout au cœur de l’exil, le peuple de Dieu
n’aura qu’un désir : revenir à Jérusalem. En effet, loin de Jérusalem, le
peuple se sent comme privé de l’essentiel de sa foi : « Au bord des
fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de
Sion… Comment chanterions-nous un chant du Seigneur sur une terre étrangère ?
… Je veux que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je
n’élève Jérusalem au sommet de ma joie ». Et quand ce désir est comblé, quelle
joie et quelle allégresse, à l’exemple du sentiment que rapporte le psaume
responsorial de ce dimanche : « Quand le SEIGNEUR ramena les captifs
à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous
poussions des cris de joie ».
Frères et sœurs en Christ, pendant que nous nous
attendons à accueillir le Seigneur qui vient pour la réalisation des promesses
de Dieu pour Jérusalem, lui qui est l’espérance de tout le peuple, nous pouvons
par nous sentir concernés par cette prévenance de Dieu pour Jérusalem. Autant
Dieu prend soin de Jérusalem, autant Dieu veut restaurer et réhabiliter chacun de nous. Nous sommes aussi
concernés par le devoir de ne pas oublier Jérusalem. Jérusalem c’est chacun de
nous et c’est en chacun de nous que le Seigneur veut faire advenir son règne,
sa gloire. En voyant pointer à l’horizon le Seigneur qui vient, c’est à nous
tous que s’adresse l’invitation de quitter notre robe de tristesse et de nous
revêtir de la gloire que Dieu offre gracieusement. Baruc prêchait dans une
période de découragement et de morosité qui, à plusieurs égards, n’est pas loin
de celle que nous vivons. Tous les drames de notre temps, quels qu’ils soient,
ne doivent pas entamer notre espérance... Au contraire, ils doivent la
décupler.
Père Sylvain YAI, Togbin
Bonjour Abbé. Merci beaucoup pour le message. Excellente journée dominicale et bonne fête de l'Immaculée conception.
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