DIMANCHE 17 NOVEMBRE 2024 / 33ème DIMANCHE DU
TEMPS ORDINAIRE / B
Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !
Des textes pathétiques sur les fins dernières et les
événements qui les caractériseront que nous avons entendus dans la liturgie de
la Parole de ce dimanche, nous pouvons retenir trois points d’attention.
D’abord, frères et sœurs, ne nous y leurrons
pas ! Notre monde passera. Elles sont nombreuses les occurrences non
seulement dans les textes de ce jour, mais aussi dans toute la littérature
biblique, qui nous le rappellent et nous invitent à nous y préparer. Alors
qu’approche la fin de l’année liturgique, la liturgie de l’Eglise reviendra
assez souvent sur cette problématique. L’évangile de ce jour nous parle de la
venue de Jésus qui a tout l’air de la fin de tout : « Alors on verra
le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il
enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité
de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel ». Le reste de l’évangile nous
fait comprendre qu’il nous faut être attentif aux signes avant-coureurs de
cette fin dont on ne peut pas présager de la venue. Notre profession de foi ne
s’achève-t-elle pas par cette affirmation de notre foi en la fin de ce
monde ? « Je crois à la résurrection de la chair et à la vie du monde
à venir ». Le rappel de cette fin évidente du temps s’adresse à nous tous
pour que nous ne nous laissions pas abuser par la figure de ce monde qui n’est
que trop illusoire afin que nous ne mettions pas en elle, sans intelligence,
toute notre foi. Nous devons être habités par ce qu’il en sera de nous quand
ces jours viendront.
Le deuxième point d’attention qui est caractéristique
à toutes les questions sur les fins dernières est qu’il est un jour
imprévisible, dont personne, même pas le Fils de l’homme, ne connaît ni le jour
où l’heure. La finale de l’évangile de ce dimanche est assez claire à ce
sujet : « Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas
même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père ».
Ce mystère autour du moment où tout sera fini est de nature à garder en nous l’attitude
de veille et de clairvoyance. C’est à chaque jour qu’il faut se tenir prêt à
accueillir ce jour, avec tout ce que cela appelle comme préparation, comme
chemin de conversion. Peut-être aussi que le fait de le garder dans le mystère
aiguisera notre attente et lui fera donner plus de sens. Pour toutes les fois
où les disciples ont voulu requérir de Jésus un jour ou une heure, Jésus s’est
contenté de leur dire d’être prêts à tout moment. Car de l’attitude dans
laquelle chacun sera en ce moment-surprise déterminera ce qu’il en sera de
lui !
Et ce qu’il en sera de nous ces jours-là pourra être
de deux ordres. Nous avons pu constater que les textes présentent un jour
terrifiant, un jour de grande détresse ou encore, de manière plus heureuse,
jour de délivrance et de réveil pour la vie éternelle. C’est la première
lecture qui est bien explicite : « Beaucoup de gens qui dormaient
dans la poussière de la terre s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les
autres pour la honte et la déchéance éternelles. Ceux qui ont l’intelligence
resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de
justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à
jamais ». Je voudrais juste me contenter d’attirer rapidement notre
attention sur ce que nous avons à faire pour être de ce qui s’éveilleront pour
la vie éternelle. Deux maîtres-mots nous intéresseront ici :
l’intelligence et la justice. Faire preuve d’intelligence dans notre relation
avec Dieu et avec les hommes nos frères,
une intelligence qui aiguise notre désir de découvrir Dieu pour mieux le servir
et de rivaliser d’ardeur dans le service de nos frères et sœurs. La justice,
dans le langage biblique, se comprend comme cette grande amitié avec Dieu. Etre
juste, c’est tout simplement devenir ami de Dieu. Et je puis vous assurer que
seuls les amis de Dieu hériteront de la vie éternelle.
Père Sylvain YAI, Abogomè
Bonjour Abbé. Message reçu. Merci infiniment.
RépondreSupprimer