DIMANCHE 13 OCTOBRE 2024 / 28ème DIMANCHE DU
TEMPS ORDINAIRE / B
Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !
En considérant la réaction du jeune homme qui, animé
d’une grande sincérité, s’est rapproché de Jésus pour lui poser cette belle
question, et qui à la réponse de Jésus, s’en est allé tout triste, l’on peut
comprendre qu’il ne suffit pas d’être attaché aux commandements de Dieu pour
être juste. Il est nécessaire cependant de faire trois remarques qui nous
aideront à aborder les textes de ce jour.
La première remarque est une admiration que me suggère
la préoccupation de ce jeune homme. Au-delà de tout ce qui pourrait suivre, il
faut reconnaître qu’il a eu le mérite d’avoir été à la recherche de ce qu’il
faut faire. Il était habité par un tourment, celui d’avoir en héritage la vie
éternelle. Cela montre son désir de plaire à Dieu, cela montre la conscience
qu’il a du fait que la vie de l’homme ne se limite pas à cette vie terrestre.
On dit de lui qu’il avait de grands biens, ce qui signifie qu’il avait, ne
serait-ce que du point de vue matériel, tout ce qu’il lui faut. Mais il ne
s’est pas contenté de cela puisqu’il s’est mis à la recherche de cet essentiel
qu’il lui faut. Au-delà de l’admiration, c’est une école pour nous tous,
enfants, jeunes, adultes et vieux. Comme lui, nous devons nous laisser
préoccuper par le seul nécessaire qui devrait être notre constant tourment.
Comment faire pour avoir en héritage le bonheur éternel ! Dans une société où la crainte de Dieu a vidé
les forums, où les hommes et les femmes deviennent de plus en plus indifférents
à Dieu et à ses lois, la démarche du jeune interpelle nos vies et nos
choix !
La deuxième remarque est ceci que pour lui répondre,
Jésus le renvoie aux commandements de Dieu : « Tu connais les
commandements ». Jésus nous enseigne que le chemin premier pour prétendre
avoir en héritage la vie éternelle c’est l’observance des commandements. La
Parole de Dieu, comme nous le présente la deuxième lecture de ce dimanche, a
cette force de vie en elle et c’est à juste titre que psalmiste dit qu’elle « est
la lumière de mes pas, la lampe de ma route ». Le jeune homme n’en était
pas ignorant, puisqu’il confesse avoir mis les commandements de Dieu en
pratique depuis sa jeunesse. Oui, sœurs et frères, on ne peut pas se passer des
commandements de Dieu et espérer bénéficier de la vie éternelle. Les connaître
et les observer, c’est peut-être le défi qui se présente au chrétien
aujourd’hui. Il nous faut arrêter de mettre les commandements en dialogue avec
les préceptes humains qui, du reste, ne sont que fantaisistes et quelque fois
mortifères. Le repère pour nous ne sera jamais la société et ses dérives, mais
la Parole de Dieu et ses préceptes. Ce sont ceux qui honorent les commandements
de Dieu, comme le jeune homme riche, que le Seigneur aime.
La troisième remarque nous amène à constater que
l’observance des commandements de Dieu, en tant que telle, ne suffit pas. Jésus
ne se contente pas de dire ce qu’il faut faire pour être en règle ; les
commandements sont une étape, ils ne sont qu’une étape. Pour être sauvé, il
faut passer à l’étape suivante, accepter de se libérer de tout ce qui nous
attache à ce monde et qui nous détache de Dieu. Très souvent, ce sont les
richesses que nous possédons qui finissent par nous posséder. L’étape décisive,
pour être sauvé, est donc mettre Dieu au-dessus de tout et en tout, d’accepter
de suivre le Christ, sur le chemin du dépouillement – lui qui n’a pas de pierre
sur laquelle reposer la tête – et sur le chemin de la passion, lui qui s’est fait
pauvre pour nous enrichir.
Père Sylvain YAI, Togbin
Bonjour Abbé. Merci beaucoup pour le message. Bien reçu. Excellente journée dominicale.
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