DIMANCHE 06 OCTOBRE 2024 / 27ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE / B

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

En méditant le psaume responsorial de ce dimanche, j’ai découvert une sentence du Seigneur qui m’amène à me poser une question. Ladite sentence s’exprime ainsi que suit : « Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur ». La question, vous pouvez vous en douter, est en fait une curiosité qui, ma foi, nous permet d’avoir la clé d’interprétation des textes de ce jour : Comment donc est-il béni cet homme qui craint le Seigneur ? La réponse nous vient toujours de ce riche psaume qui nous est proposé pour ce dimanche : « Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d'olivier ». Et pour le dire autrement, nous pouvons nous convaincre que la femme et les enfants sont des bénédictions pour l’homme qui craint le Seigneur. Nous pouvons comprendre alors pourquoi Jésus prend leur défense dans l’évangile de ce jour.

La première bénédiction pour un homme qui craint le Seigneur est sa femme. Cette manière de penser la relation entre l’homme et la femme n’est pas une nouveauté de l’évangile, elle était inscrite dès les premières heures dans les Saintes Ecritures. En effet, après avoir créé l’homme, même à son image et à sa ressemblance, Dieu fit l’amer constat que sa créature n’était pas comblée, ne se sentait pas encore bénie. Même tous les animaux que Dieu a voulu lui proposer pour qu’enfin il se sente épanoui, n’ont pas réussi à combler l’attente de l’homme. C’est alors que Dieu, en prenant de l’homme une partie de sa chair, lui a donné ce qui lui manquait : son semblable, la femme ! L’exclamation exultante par laquelle l’homme manifeste son bonheur, dit tout de la bénédiction qu’il vient de recevoir de Dieu : « Cette fois-ci, voilà l'os de mes os et la chair de ma chair ! » ! Pour lui, et pour toute l’humanité, c’est une nouvelle aube qui naît, puisque la femme est née. Dieu, soucieux du bonheur de l’homme (« il n’est pas bon que l’homme soit seul »), ne lui donne pas seulement une aide, mais il lui donne, dans la femme, une bénédiction ! Jésus reprendra, dans l’évangile, cette belle idée de la bénédiction que, dès l’origine, la femme est pour l’homme. Sa réaction à la question des pharisiens le démontre bien. Son opposition ouverte contre le divorce, qui n’est pas voulu par Dieu, s’inscrit dans le projet originel de Dieu qui a voulu l’homme et la femme, un et inséparables et va jusqu’à frapper de péché celui ou celle qui travaille à séparer ce que Dieu a uni.

Une autre bénédiction que Dieu fait à l’homme qui le craint, ce sont ses « fils, autour de la table, comme des plants d'olivier ». En choisissant de réagir durement au rejet dont les enfants ont été l’objet, Jésus réaffirme que les enfants font partie du projet de Dieu, et bien plus ils doivent avoir une place de choix dans le projet des hommes. Ils sont une bénédiction de Dieu, une bénédiction de la part de Dieu pour ceux qui les accueillent. Jésus nous demande donc de les accueillir, de ne pas les repousser, puisqu’en les accueillant, c’est Dieu lui-même que nous accueillons et conséquemment, en les rejetant, c’est Dieu et ses nombreuses bénédictions que nous nous refusons. Autant le rejet de la femme est un péché, autant le rejet des enfants est une atteinte grave à la volonté de Dieu qui les veut comme une bénédiction. C’est pour cela que nous devrions regretter tous nos péchés contre les enfants, les péchés de maltraitance, de négligence de leur éducation, d’omission à leur endroit ou encore le péché d’avortement qui enlève à l’enfant le droit de vivre. Elles sont abondantes les bénédictions que Dieu attache à l’amour pour les enfants. Travaillons à profiter de ces bénédictions chaque fois que nous les accueillons, que nous les chérissons et que nous les aimons.

Père Sylvain YAI, Togbin

 

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