DIMANCHE 18 AOUT 2024 / 20ème DIMANCHE DU TEMPS
ORDINAIRE / B
Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !
En ce dimanche, nous continuons, dans l’évangile,
d’écouter le discours de Jésus sur le Pain de vie. Et avec la péricope qui nous
est proposée pour ce dimanche, apparaissent quelques caractéristiques relatives
à ce Pain que Jésus veut être pour nous. Mais avant d’aborder ces
caractéristiques, il me semble utile de nous préciser avec la première lecture
le cadre où Jésus veut être reçu comme pain de vie. Le livre des Proverbes que
nous avons écouté nous présente une maison bâtie par les bons soins de la Sagesse.
Une maison ouverte à tous. C’est une maison où tous sont attendus, tous sont
aimés, tous sont voulus et désirés. Cette maison renvoie, de toute évidence, à
la communauté ecclésiale, le lieu où le Seigneur attend tous les hommes pour se
donner à eux. C’est du milieu de son Eglise que le Seigneur lance cet appel à
tous pour les sortir de leur étourderie, c’est-à-dire de tout ce qui les rend
inattentifs à la présence de Dieu dans leur vie. Le texte précise que des
colonnes ont été taillées pour soutenir cette maison. Ces colonnes peuvent
avoir pour nom, dans le cadre de la communauté ecclésiale, les sacrements si
indispensables pour soutenir la marche de l’Eglise. La maison ecclésiale sans
les sacrements ne peut jamais traverser les temps et tenir durant les siècles.
Car c’est à travers ces signes visibles d’une grâce invisible que le Seigneur
continue de nourrir et de féconder son Eglise. C’est à la table de ces
sacrements que le Seigneur, à travers l’Eglise, invite tous les hommes et
toutes les femmes. A cette table des sacrements, Jésus veut se donner à chacun
de nous pour que nous ayons la vie, il veut se donner comme pain de vie,
indispensable pour tous ceux qui désirent obtenir la vie.
Ce pain que Jésus veut être est un pain vivant descendu
du ciel. Comme pour nous dire qu’il est descendu du ciel pour se faire notre
pain. Et à voir la trame de la vie de Jésus, on peut lire avec aisance qu’il
n’a jamais voulu que cela, c’est-à-dire être mangé. Il en donne déjà les signes
quand il a choisi d’être couché dans une mangeoire à sa naissance. Il se
laissera manger par tous ceux qui accouraient vers lui, les accueillant sans
répit et sans trêve. Il se donnera à nous dans le sacrement de l’Eucharistie.
Il est véritablement le pain que Dieu nous envoie du ciel pour que, faisant la
volonté du Père, son Pain (ma nourriture c’est de faire la volonté de mon
père), nous puissions à notre tour faire de sa volonté notre nourriture à nous.
La nourriture que Jésus nous donne est véritablement sa chair et la
boisson à laquelle il nous convie est véritablement son sang. Mais pourquoi
devrions-nous prendre sa chair et boire son sang ? Pour avoir la vie
éternelle : « De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que
moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi ».
Oui si nous voulons avoir la vie en nous, il est indispensable que nous
accueillions Jésus et que le prenions dans sa chair et dans son sang. Et bien
plus, il ne s’agit pas d’une vie qui aboutit à une fin (comme pour ceux qui ont
mangé la manne), mais une vie éternelle. Le pain que Jésus est nous ouvre donc
à l’éternité. Cela est bien logique, si tant est que par ce pain, nous
permettons au Christ de demeurer en nous et nous en lui. Parce que demeurant en
nous, il nous communique son immortalité en enlevant ce qui nous condamnait à
la mort. Voilà pourquoi les juifs ne pouvaient jamais le comprendre, puis
qu’ils ne lui ont pas ouvert leur cœur afin de lui permettre de demeurer en
lui. En effet, c’est en écoutant et en observant Jésus en tant que disciples et
non en tant que juges que sa parole peut être accueillie dans notre cœur et c’est
par le même fait que Jésus peut demeurer en nous.
A cette table, le pain de vie que nous recevons nous
introduit dans l’éternité de Dieu certes. Mais il nous donne déjà des forces
sur cette terre pour notre témoignage de vie. C’est en cela que l’on peut dire
qu’il est un pain de guérison. Jésus est une nourriture qui nous guérit de
l’étourderie, comme peut nous y inviter la première lecture. A la table dressée
par la Sagesse, l’étourdi peut être guérie et s’ouvrir à l’intelligence. A
cette même table, nous recevons la force pour éviter le mal et bien agir (le
psaume responsorial) et surtout nous donne la force de rester toujours dans
l’action de grâce. Laissons-nous exhorter une fois encore par Saint Paul :
« A tout moment et pour toutes choses, rendez grâce à Dieu le Père, au nom
de notre Seigneur Jésus Christ ». Que chacune de nos participations au
banquet eucharistique nous porte à l’action de grâce.
Bonjour Abbé. Message bien. Merci beaucoup pour la considération. Excellente journée dominicale.
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