DIMANCHE 30 JUIN 2024 / 13ème DIMANCHE DU TEMPS
ORDINAIRE / B
Frères
et sœurs dans le Christ, bonjour
Pour
notre méditation de ce dimanche, je voudrais nous proposer de lire les textes
en trois moments.
La première lecture commence par prendre la défense de
Dieu au sujet de la mort. Le livre de la Sagesse est, on ne peut plus, clair :
« Dieu n'a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres
vivants ». Il était important de le souligner étant donné que la mort a
été et demeure la plus grande inquiétude de l’homme. Et puisqu’elle tourmente
autant l’homme, il est évident que la question de son origine a depuis toujours
habité le cœur de l’homme. A tort ou à raison, on en attribue l’origine à Dieu.
Mais avec le livre de la Sagesse, nous avons une grande réponse à cette grande
question. Oui Dieu n’a pas fait la mort, puisqu’avec le récit de la création,
nous avons compris que tout ce que Dieu avait fait était bon. Le mal n’est
clairement pas bon et donc il ne peut être de la main de Dieu. Non seulement il
ne l’a pas créée, il ne se réjouit pas de voir mourir ce qu’il a créé par
amour. Il a créé l’homme pour l’incorruptibilité. Etant incorruptible et
subsistant pour toujours, et ayant créé l’homme à son image et à sa
ressemblance, il est impensable que l’homme connaisse la corruptibilité.
Dans l’évangile de ce jour, Jésus affirme par les
faits et gestes de sa mission que Dieu n’est pas simplement malheureux de voir
l’homme malheureux ! Il prend l’initiative de lutter avec lui contre le
mal et la mort. Il ne se positionne pas seulement comme ennemi de la mort qu’il
finira par vaincre par sa résurrection, il se déclare excellemment comme Maître
de la vie. Oui frères et sœurs Dieu est Maître de nos vies et de nos personnes
et c’est avec Lui que nous pourrons gagner le combat contre la mort, contre le
mal. C’est ce que Jésus est venu nous enseigner et c’est ce qu’il a fait. Il
s’engage, à nos côtés et pour notre cause, à détruire tout germe du mal et tout
ce qui conduit à la mort. Tous ceux qui ont foi en lui et qui mettent leur
confiance en lui, ont vaincu avec lui la mort et toute forme de puissance du
mal.
La mort à vaincre en nous a pris un autre nom dans la
deuxième lecture de ce jour, celui de l’égoïsme. Saint Paul en s’adressant à
tous, appelle à un sursaut pour que tous et chacun vivent décemment. Cet appel
a un écho plus retentissant dans notre société d’aujourd’hui où les inégalités
sociales sont plus que perceptibles. Il y en a qui sont trop riches pendant que
certains vivent dans un manque insultant la dignité humaine. Les victoires que
nous devons gagner contre la mort se font plus matérielles et pratiques dans
notre combat contre la mort dans laquelle vivent au quotidien nos frères et
sœurs qui croupissent dans la misère. Autant Dieu ne se réjouit pas de la mort de
ce qu’il a créé, autant il est malheureux quand il voit comment nous méprisons
son image et sa ressemblance dans nos frères. Il n’a fait personne pour la
mort, personne pour la misère. Mais il a tout ordonné pour que les uns et les
autres se comblent mutuellement dans le partage des biens qu’il met à notre
disposition. Avoir un cœur de partage, c’est justement travailler à affirmer
dans nos frères de couches défavorables l’identité et l’image de Dieu en eux.
Ne pas le faire, c’est offrir la mort plutôt que la vie.
Père Sylvain YAI, Somè.
Message reçu. Merci beaucoup.
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