DIMANCHE 28 JUILLET 2024 / 17ème DIMANCHE DU
TEMPS ORDINAIRE / B
Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !
La première lecture et l’évangile de ce dimanche
s’accordent pour nous faire part de deux récits de multiplication de pains.
Nous pouvons voir Elisée et Jésus apporter des réponses concrètes à des
situations assez préoccupantes. Dans la première lecture, à la suite de la série de miracles et de gestes du prophète que nous présente le chapitre 4 du deuxième livre des Rois, il se sert de vingt pains et du grain frais pour nourrir cent personnes, à la surprise et au même moment malgré les doutes des uns et des autres. D’un texte à l’autre,
nous pouvons-nous laisser toucher par quatre éléments remarquables : la
sensibilité de Dieu aux besoins, le geste libre de notre collaboration, le
recours de l’homme à Dieu et enfin la foi qui suscite la grâce.
Dans l’évangile, nous pouvons contempler Jésus qui
s’est senti préoccupé par le besoin de la foule de manger et qui en porte
d’ailleurs le souci : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils
aient à manger ? ». C’est ainsi que Dieu a le coup d’œil nécessaire pour
se rendre compte, sans même que nous le lui exprimions, de nos besoins et des
affections qui peuvent mettre notre vie en péril : maladie, un handicap,
une situation stressante, et comme dans le cas des textes de ce jour, la
famine. Voilà pourquoi, nous devons nous avancer vers lui avec une pleine confiance, puisque nous
savons qu’il n’est pas ignorant de ce que nous vivons. C’est en cela que Jésus
est une bonne nouvelle pour notre monde ; il est Dieu avec nous,
c’est-à-dire Dieu au milieu de son peuple avec ses joies et ses peines. Il ne
se contente pas seulement de se mettre au parfum de nos réalités. Il veut nous
aider à les solutionner. Saurons-nous le laisser nous manifester sa présence et
sa prévenance ?
Mais pour que le miracle de Dieu, qui veut solutionner
nos problèmes, advienne, notre quote-part est tellement importante, c’est le
geste libre de notre participation à l’avènement de la grâce de Dieu dans notre
vie. Pour que les vingt pains soient
suffisants pour nourrir cent personnes, il a fallu que l’homme les apporte.
Jésus en a appelé à l’apport de ces disciples avant de faire de cinq pains et
de deux poissons, une nourriture pour cinq mille personnes. La quantité
insignifiante apportée par les hommes est le signe que Dieu n’attend pas de
nous des choses extraordinaires, mais juste notre bonne volonté qui veut lui
offrir même notre faiblesse et nos misères. Nous n’en aurons jamais assez et de
meilleur… Dieu attend juste le peu que nous avons, pour en faire
l’extraordinaire dont nous avons besoin.
Ici aussi, un danger peut nous guetter ! Celui de
vouloir marchander ce que nous avons avec Dieu, c’est-à-dire, de penser
indispensable notre part pour que l’œuvre de Dieu advienne. Sans l’intervention
du prophète de Dieu, Elisée, les vingt pains n’auraient servi à rien d’autre
qu’à assouvir les besoins d’un individu ! Sans l’intervention de Jésus,
les cinq pains d’orge n’auraient jamais suffi pour nourrir si tant de monde.
C’est en effet, Dieu qui rend féconds tous efforts de perfection de notre part.
C’est peut-être ici le lieu de nous inviter à savoir nous tenir de Dieu et à
savoir lui laisser la main dans notre vie.
Enfin, la foi ! Cet élément moteur qui touche le
cœur de Dieu et qui le pousse à l’acte dans notre vie. Pour qu’Elisée puisse
obtenir la multiplication des pains, il a fallu qu’il affirme sa foi en Dieu,
malgré la résistance de son disciple. Il peut nous arriver dans notre vie au
quotidien que notre élan de foi rencontre des résistances venant parfois de
notre entourage, et souvent de nous-mêmes : « Qu’est-ce que cela pour
tant de personnes ». La victoire de la foi commence justement par le refus
que nous avons de limiter l’œuvre de Dieu dans nos vies. Dieu n’est incapable
de rien ! Il est le spécialiste des choses impossibles.
Père Sylvain YAI, Granville !
Merci cher père. Puisse le Seigneur vous comble davantage grâces
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