DIMANCHE 14 JUILLET 2024 / 15ème DIMANCHE DU
TEMPS ORDINAIRE / B
Frères
et sœurs dans le Christ, bonjour !
De tous les textes que nous avons écoutés, en ce dimanche,
il est important de faire attention à la réalité du choix de Dieu dont nous sommes
l’objet et que nous rappelle saint Paul. Pour nous éveiller à la grâce du
dessein bienveillant de Dieu, l’apôtre des Gentils ne manque pas de nous faire
contempler les libéralités dont Dieu nous comble en Jésus qui est le principe
par lequel Dieu nous bénit, nous choisit, nous prédestine à être des fils
adoptifs… Il s’agit là d’une bonne nouvelle que tous les chrétiens doivent
accueillir avec la même exultation que Paul. En effet, comment savoir que nous
sommes bénis par Dieu et continuer de nous considérer comme pauvres et sans
abondances ? Comment savoir que nous sommes choisis par Dieu et continuer
d’être dans la mêlée sans bénéficier des arrhes de ce choix ? Comment
savoir que nous sommes prédestinés à être des fils adoptifs et continuer de
vivre dans l’esclavage de nos limites et de nos faiblesses ? Frères et
sœurs dans le Christ, un privilège s’accueille et s’exerce !
Le privilège que, en lien avec les autres textes de ce
dimanche, l’Eglise notre Mère nous propose de découvrir est celui du choix. Tous
nous sommes choisis par Dieu au nom de son amour gratuit, « la grâce qu’il
nous a faite dans le Fils unique ». Tous nous sommes choisis, comme Osée
dans la première lecture et les douze apôtres dans l’évangile de ce jour. Tous
nous sommes choisis avec nos richesses et nos limites ; Dieu ne nous
choisit pas à cause de nos richesses et ne nous rejette pas à cause de notre
faiblesse. Mais il fait avec ce que nous sommes, notre histoire et nos
expériences.
Dans la première lecture, le prophète Osée, en réponse
au prêtre Ananias qui l’envoyait loin de Bethel, rappelle son histoire et l’origine de sa vocation :
« Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais bouvier, et
je soignais les sycomores. Mais le SEIGNEUR m’a saisi quand j’étais derrière le
troupeau, et c’est lui qui m’a dit : Va, tu seras prophète pour mon peuple
Israël ». Il est important pour nous de considérer cette réponse d’Amos et
de nous faire à l’idée non seulement que le prophète ne s’envoie pas lui-même
de telle sorte qu’il puisse se donner une limite à sa mission, mais aussi de
savoir que Dieu choisit qui il veut et où il veut et surtout qu’il ne choisit
pas les plus nantis et les plus élaborés de nous. Ce n’est pas à la suite d’un
concours déterminant les meilleurs que Dieu nous établit comme envoyés. Aussi
devons-nous apprendre à ne mépriser aucun de ceux que le Seigneur envoie sur
notre chemin. S’il croise nos chemins, c’est qu’il est certainement un envoyé
de Dieu. Sachons l’accueillir et nous laisser interpellés par son message. Il n’est pas à rejeter, il est à accueillir.
Le choix du Seigneur ! Voilà ce dont ont été l’objet
les Douze que le Seigneur envoie dans l’évangile de ce jour. Comme pour Osée,
ils sont envoyés en mission, et l’évangéliste Marc précise les exigences de la
mission : « il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais
seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie
dans leur ceinture ». En leur demandant de se débarrasser de toutes ces
surcharges, il les invite à ne compter que sur la Providence qui a toujours féconder la mission. Et il est
beau d’entendre la finale du texte qui fait le compte rendu de la mission des
Douze, eux qui ont respecté les consignes du Maître : « Ils
partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup
de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les
guérissaient ». Ils ont écouté le Maître et lui ont fait confiance et
voilà que la grâce a accompagné.
Frères et sœurs dans le Christ ! Ce sont les
vacances pour la plupart de nous ! Nous allons beaucoup bouger ! Et
si nous considérions que c’est le Seigneur qui nous envoie partout où notre
programme nous amène… alors nous nous encombrions moins et nous serons plus
légers pour laisser la grâce du Seigneur féconder notre existence et nos
vacances.
Père Sylvain YAI, Granville.
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