DIMANCHE 23 JUIN 2024 / 12ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE / B

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour 

En écoutant les textes de ce dimanche, l’on peut finir par conclure, à juste titre, que Dieu contrôle la situation. En effet, si la première lecture nous présente Dieu comme celui qui ordonne et tient la création tout entière dans sa main, l’évangile nous le montre en action de manière pratique. Ces observations faites, nous pouvons retenir trois moments dans notre méditation.

D’abord, nous confessons que Dieu est vraiment le Créateur du ciel et de la terre. Le livre de Job, dans la portion que nous avons écoutée, nous décrit Dieu qui crée le monde, comment il donne des limites à la mer et aux eaux : « Qui donc a retenu la mer avec des portes, quand elle jaillit du sein primordial ». Et pour nous son peuple, la bonne nouvelle avec ces lignes est que Dieu ne s’est fait pas créateur seulement au moment de la création ; il continue de créer et d’ordonner le cours de l’existence de chacun, en se réservant le pouvoir de tenir tout dans sa main. Rien ne lui échappe, lui qui sait tout avant que tout advienne. Le psalmiste ne dit-il pas : « Il tient dans sa main les profondeurs de la terre et les sommets des montagnes sont à lui. A lui la mer, c’est lui qui l’a faite ; la terre aussi, car ses mains l’ont pétrie » (Ps 95).

Ensuite, nous avons conscience que les tempêtes ne manqueront pas dans notre monde. Au-delà des tempêtes naturelles qui font des ravages dans certaines parties du monde (les inondations, les tsunamis, les tremblements de terre, les vents violents, mais aussi les guerres de toutes sortes) la parole de Dieu évoque d’autres types de tempêtes tels que l’angoisse, la détresse morale, le découragement, on dirait aujourd’hui "la déprime" … Ces tempêtes ont aussi pour nom, la faim et la soif qui continuent de dicter leur loi à un grand nombre de personnes. La tempête c’est aussi la situation de nombre de personnes qui vivent en exil, loin de leur famille et de leur terre ! C’est aussi le cas de ceux qui périssent dans les mers en fuyant leurs situations désastreuses à la recherche du mieux être… Ce sont des tempêtes qui mettent dans une condition permanente de danger. Devant ces situations, le psaume 106 et l’évangile de ce jour nous proposent, pour les traverser, le réflexe de crier vers le Seigneur : « Dans leur angoisse, ils ont crié vers le SEIGNEUR, et lui les a tirés de la détresse ».

Enfin, nous confessons que Jésus a déjà vaincu. L’évangile de ce jour nous relate un épisode dans lequel la tempête dicte sa loi aux disciples de Jésus, en précisant que Jésus, à l’arrière de la barque, dormait. Le texte nous précise aussi que, n’en pouvant, et ne maîtrisant plus la situation, ils ont crié vers le Maître qui n’a pas tardé à réagir : « Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : "Silence, tais-toi !" Le vent tomba, et il se fit un grand calme ». Là où la situation a semblé perdue, comme c’est souvent le cas dans nos vies, surtout quand nous voulons la maîtriser par nos propres forces, Jésus a dit seulement une parole et le calme revint. Il est important d’écouter la remarque qu’il fait à ses disciples sur leur peur et leur manque de foi. Comment, frères et sœurs, avoir Jésus dans notre barque et avoir peur ? Comment ne pas nous considérer, avec lui, vainqueurs du monde et des éléments du monde ? Pourquoi voulons-nous, si souvent, régler les situations à notre manière, alors que Jésus est là qui écoute notre appel au secours ? Pourquoi vouloir tout maîtriser si Dieu maîtrise déjà la situation !

Père Sylvain YAI, Somè.

 

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