DIMANCHE 16 JUIN 2024 / 11ème
DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE / B
Frères et sœurs dans le
Christ, bonjour !
Je voudrais, à partir des
textes de ce dimanche, nous proposer de ne pas finir notre dimanche sans
prendre la décision de plaire au Seigneur. En effet, comment rester insensibles
à l’appel de Saint Paul dans la deuxième lecture de ce jour ? Il fait de
notre ambition de plaire au Seigneur la finalité de notre pèlerinage sur la
terre. Pour peu que cela paraisse difficile, nous trouvons dans les autres
textes un moyen très privilégié pour nous d’atteindre cet objectif : le
primat de la faction divine.
Frères et sœurs en
Christ, dans la deuxième lettre aux Corinthiens que nous avons écoutée en
deuxième lecture, Saint Paul nous invite, tout en demeurant dans notre corps, à
n’avoir qu’une seule ambition : celle de plaire au Seigneur. Cette
expression "plaire au Seigneur", peut équivaloir à une autre
expression que nous avons dans l’évangile de Saint Matthieu : « Ce
que vous faites pour devenir des justes… ». Le juste en effet, c’est celui
qui a choisi de plaire au Seigneur plutôt que de plaire aux hommes, c’est celui
qui, en définitive, cherche à devenir ami de Dieu. Ainsi, avec Saint Paul,
aujourd’hui, nous pouvons dire que, plaire au Seigneur, signifie simplement
devenir ami de Dieu. Mais l’une des
limites qui nous empêchent souvent de plaire à Dieu, ainsi que le démontre
notre texte, est bien ce corps dans lequel nous demeurons. Il est vrai que, les
soucis liés au bien de notre corps peuvent nous retenir loin de Dieu (la
satisfaction des besoins qu’on dit fondamentaux de l’homme). L’autre danger qui
nous guette avec notre corps est que, alors qu’il est destiné à honorer Dieu, à
travers le traitement que nous en faisons, il peut nous arriver malheur de
plutôt l’utiliser de manière désastreuse et honteuse. Devant ses dangers qui
nous guettent dans la relation que nous avons avec notre corps, Saint Paul nous
conjure de ne jamais oublier notre ambition qui est de plaire au Seigneur,
c’est-à-dire de devenir des amis de Dieu, car c’est justement à l’aune de ce
que nous aurons fait, pendant que nous étions dans notre corps, que nous serons
rétribués en bien ou en mal.
Il peut nous paraître, et
c’est tout à fait normal, que nous sommes engagés dans un challenge d’avance
perdu. Nous savons toute la dictature du corps sur nous. De plus, est-il si
facile de plaire au Seigneur ? Avons-nous l’assurance, en comptant sur nos
propres forces, et surtout avec la loi de la pesanteur de notre corps, de
plaire véritablement au Seigneur ? Devant toutes ces interrogations et ces
incertitudes, les deux autres textes de ce jour nous calment et nous rassurent.
Ils nous convainquent que, dans notre relation avec Dieu et dans notre désir de
plaire à Dieu, c’est Dieu qui demeure le maître du gouvernail. Non seulement
c’est lui qui prend l’initiative, c’est lui qui veille au grain. A entendre le
Seigneur dans la première lecture, nous pouvons oser dire que rien n’est
impossible à Dieu. Nous ne devons pas nous inquiéter pour quoi ou qui que ce
soit : tout est dans les mains de Dieu, Lui qui nous rassure :
« Je suis le Seigneur, j’ai parlé je le ferai ». Puisque c’est le
Seigneur qui prend l’initiative de mettre en nous le désir de plaire, c’est
bien lui qui, si nous lui laissons la main, nous gardera dans cette amitié avec
lui. Ce que nous avons à faire simplement c’est, comme le présente l’évangile,
de jeter la semence, de ne pas considérer la force qui est en nous, mais de
compter sur la faction de Dieu : « nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il
se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment ». A nous de nous
jeter, de désirer d’entrer en relation avec Dieu, de vouloir lui plaire, de
vouloir faire taire notre corps et toutes ses convoitises. Au Seigneur de
porter à notre place notre désir et de le porter à maturation.
A nous l’ambition de
plaire à Dieu !
A Dieu de nous attirer à Lui !
Père Sylvain YAI, Abomey
Calavi
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Merci infiniment à tous