DIMANCHE 28 AVRIL 2024 / 5ème
DIMANCHE DE PAQUES / B
Frères et sœurs dans le
Christ, bonjour !
Deux points principaux
retiennent mon attention, en ce dimanche. Ils ont l’avantage de nous inviter à
adopter une vie de foi pratique. Au-delà des discours, c’est de notre vécu de
la foi qu’il s’agit dans les textes de ce jour. En partant des textes, je
voudrais nous proposer de méditer sur deux aspects de notre vie de foi.
Le premier que je nous
propose de prendre en compte, c’est la question de l’amour que Saint Jean
souhaite voir plus dans les actes que dans le discours : « Petits
enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en
vérité ». En effet, force est de constater, dans la péricope qui nous est
proposée l’abondance des verbes tels que "Croire, aimer, être fidèles,
faire ce qui plaît à Dieu" Pour Jean, visiblement, la foi n’est pas de
l’ordre de l’opinion, elle est d’abord une manière d’être. Et cette manière
d’être culmine dans l’amour concrètement manifesté. Considérant le verset qui a
précédé la page qui nous a été proposée (« Si quelqu’un possède les biens
de ce monde et voit son frère dans le besoin, et qu’il se ferme à toute
compassion, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? »), il
est clair que cet amour est celui qui met nos cœurs en mouvement et qui se
manifeste à travers notre main ouverte à l’égard de nos frères et sœurs. Nous
savons, pour cela, ce qu’il nous faut faire et les occurrences évangéliques
sont abondantes qui nous enseignent à ce propos.
Le second aspect que nous
pouvons prendre en compte, est notre relation avec Jésus, avec Dieu. Dans
l’évangile d’aujourd’hui, en effet, Jésus se présente comme la vraie vigne, le
Père, comme le vigneron et nous comme les sarments. Dans cette allégorie,
chacun a sa part du contrat à remplir pour que la relation porte du fruit à la
gloire des uns et au bonheur des autres. Jésus comme vigne est la vie des
sarments, et continuellement il est habité par la joie de pouvoir nourrir les
sarments afin qu’ils portent de bons fruits. Il se garantit comme celui qui
féconde tous les sarments afin qu’ils aient la vie. Le Père, comme vigneron,
est celui qui prend soin des sarments, qui travaille à enlever les sarments qui
ne portent pas de fruits et à purifier en le taillant, le sarment qui porte du
fruit, afin qu’il en porte davantage. Et enfin, le sarment, c’est bel et bien
nous les hommes qui devons la fécondité ou non de notre vie, à la qualité de la
relation que nous entretenons avec la vigne. Jésus et le Père remplissent
toujours leur part du contrat pour que nous soyons le plus féconds possible.
Notre part de contrat à nous, consiste simplement à demeurer connectés à la
vigne : « De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même
s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez
pas en moi ». Aujourd’hui, beaucoup de choses semblent si indispensables
dans notre vie, telles que avoir une connexion, avec l’électricité, avoir une
certaine garantie financière, appartenir à des cercles qui rassurent… Et nous
avons fait, à la limite, dépendre notre vie de tout ceci… Quelle tristesse
quand l’une ou l’autre de ces choses nous manque ! Et pourtant elles n’ont
jamais réussi à nous procurer le bonheur véritable… Parce que ces choses n’ont
pas la vie en elles ! Nous tourner vers Jésus, comme celui qui donne la
vie, qui l’entretient en nous et qui la fait porter un fruit de bonheur
véritable, voilà ce qui en réalité manque à nos vies pour qu’elle soit
parfaitement heureuse. Si nous pouvons être aussi tristes quand notre vie est déconnectée
de Dieu que lorsque le virement du salaire accuse de retard, ou que nous
n’avons pas la connexion internet ou encore quand notre téléphone est déchargé
et que nous sommes dans l’impossibilité de l’utiliser, alors nous aurons
compris ce que dit Jésus : « sans moi, vous nous pouvez rien
faire ». C’est ce que nous demandons dans la prière après la communion de
ce jour : « Dieu très bon, reste auprès de ton peuple, car sans toi
notre vie tombe en ruine ».
Père Sylvain YAI, Somè.
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