DIMANCHE 21 AVRIL 2024 / 4ème DIMANCHE DE PAQUES / B : DIMANCHE DU BON PASTEUR

Frères et sœurs dans le Christ, bonjour !

Ce dimanche est la 61ème journée mondiale de prière pour les vocations. Profitons-en, prions pour que le Seigneur mette au cœur des jeunes gens et jeunes filles le désir ferme de se consacrer à lui et de le servir dans son Eglise. Le texte de l’évangile de ce dimanche, appelé à juste titre dimanche du Bon Pasteur, nous présente Jésus comme le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis. Comme Bon Pasteur, Jésus continue de conduire son Eglise, de la protéger et de la sauver des mains des mercenaires. C’est aussi lui qui suscite des hommes et des femmes qui offrent leur vie pour que rien de ce qu’il a fait ne s’efface, mais que par leur ministère, les brebis de son Eglise se sentent conduites, protégées et sauvées.

Je voudrais trouver dans les lectures de ce jour ce qui peut faire le secret de la fécondité de ces pasteurs, envoyés par le Pasteur par excellence. Et c’est Pierre dans la première lecture de ce dimanche qui nous en donne la première clef. En effet, nous pourrions être curieux, nous aussi de savoir, comment le disciple devenu pasteur à l’image du Vrai Pasteur, réussit si tant… avec Pierre, nous pouvons répondre : « Sachez-le donc… : C’EST PAR LE NOM DE JESUS LE NAZAREEN… » Voilà, frères et sœurs en Christ, ce qui fait la force de la mission de ceux que le Seigneur envoie. Et ceci appelle deux observations. D’une part, il est rappelé à l’envoyé que c’est le Seigneur qui continue son œuvre à travers ses mains et que sans le nom du Seigneur qu’il invoque, rien de bon ne peut résulter de son apostolat. Hier comme aujourd’hui et il en sera ainsi toujours, c’est le Seigneur qui demeure l’unique Berger de son peuple. Un envoyé qui ne le comprend pas ainsi et qui se donne des airs égocentriques, finira pas faire le constat non seulement de son incapacité mais aussi de son "inidonéité". Cela ne nous rappelle-t-il pas, ce que disait Jésus à ses disciples : « sans moi vous ne pouvez rien »… Tout le discours autour de la nécessité au sarment d’être connecté à la vigne (cf. Jn 15) est une mise en garde. D’autre part, la seconde observation est à l’endroit des brebis que le bon vouloir du Bon Pasteur a daigné confier à l’envoyé. Comment peuvent-elles reconnaître le mercenaire ? Le mercenaire est ce berger-là qui justement n’a jamais le temps de parler à Jésus et qui est toujours préoccupé par la réussite de son ministère, en oubliant que la mission est celle que Jésus lui a confiée et pour laquelle il a donné sa vie. De telle sorte que nous devons savoir, comme le dit Pierre, « en nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puissent les sauver ».

La deuxième clef nous indique la relation que nous devons avoir avec le monde qui est le lieu d’exercice de notre ministère. Saint Jean, dans la deuxième lecture précise que « le monde ne nous connait pas parce qu’il n’a pas connu Dieu ». Et justement pour cela, il se dresse devant le disciple comme un défi à affronter pour ne pas succomber à ses caprices. Voilà pourquoi, il est plus que nécessaire d’écouter la voix du Bon Pasteur. C’est lui qui nous envoie et c’est à son image que nous devons devenir bergers et pasteurs de ceux qui nous sont confiés. Le risque pour les pasteurs, un risque qui est insidieusement suggéré par les brebis elles-mêmes, est de vouloir parler le langage du monde – car le monde veut souvent qu’on lui dise ce qu’il veut entendre – plutôt que de parler de la part de celui dont nous sommes prophètes.

Nous serons bergers et pasteurs, à l’image du Bon Pasteur, si nous nous mettons à son écoute et que nous transmettons fidèlement le message évangélique sans l’édulcorer de quelque manière…

A tous, bon dimanche du Bon Pasteur !

Père Sylvain YAI, Somè

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