DIMANCHE 14 AVRIL 2024 / 3ème
DIMANCHE DE PAQUES / B
Frères et sœurs dans le
Christ, bonjour !
La dernière phrase de
l’évangile de ce dimanche force notre attention : « A vous d’en être
les témoins ». Après que les euphories des festivités pascales sont
passées pour nous, Jésus nous met au travail. Jésus nous envoie pour être des
témoins de sa résurrection et de la conversion à proclamer en son nom pour le
pardon des péchés. Le mot témoin (« personne en présence de qui s’est
accompli un fait et qui est appelé à l’attester ») a, à lui seul, un sens
passif et un sens actif et les deux sont de nature à nous situer par rapport à
notre manière d’être témoins de Jésus.
Le premier sens, celui
passif, vient du fait que le témoin est celui qui a vu et en présence de qui
quelque chose s’est produit ou a été dit. Dans les textes de ce jour, les
disciples de Jésus, qui ont été non seulement présents à ses côtés tant pendant
ses jours terrestres qu’après sa mort et résurrection, mais aussi ont entendu
les paroles et les enseignements de leur Maîtres, sont en cela des témoins de
Jésus. Et Pierre, pourra le confesser à plusieurs reprises, comme dans la
première lecture d’aujourd’hui : « Nous en sommes les témoins ».
De telle sorte que l’on peut dire qu’ils savent effectivement de quoi ils
parlent et ils parlent justement de ce qu’ils ont entendu dire et ce qu’ils ont
vu faire Jésus. C’est en cela que les disciples qui rentraient à Emmaüs peuvent
eux aussi se considérer comme témoins. En partant de ce premier sens du mot
témoin, il me plaît de nous adresser cette question : Qu’avons-nous
entendu Jésus dire et qu’avons-nous vu Jésus faire dans notre vie et dont nous
pouvons dire que nous sommes les témoins ?
Le second sens, celui
actif, vient du fait que le témoin ne se contente pas d’entendre ou de voir,
mais il l’atteste. Dans les péricope johannique de ce dimanche, Jésus demande
clairement à ses disciples d’être les témoins, dans le sens d’aller faire savoir
ce qu’il vient de leur enseigner. D’ailleurs, toutes les proclamations de
Pierre après la Pentecôtes, ont eu pour objectif de répondre à cette injonction
de Jésus. Toute l’œuvre de l’évangélisation, depuis les premiers disciples
jusqu’à nos jours, s’inscrit dans cette logique de témoignage, emballés que
tous étaient par le message qui les brûle et qui fait qu’ils ne peuvent plus se
taire. Il faut dire ce qu’ils ont vu et entendu n’appelait que cela : être
fait connaître. Ici aussi, je me permets une question : avons-nous laissé
ce que nous avons entendu Jésus dire et ce que nous l’avons vu faire être si
fort dans notre vie au point de ne plus pouvoir nous taire ? Sommes-nous
prêts, comme les disciples pour faire connaître le message de la Bonne
nouvelle ?
Finissons en répondant à
cette ultime question : Quel est le contenu de ce témoignage ? Les
textes de ce jour nous proposent de témoigner que l’accueil de la bonne
nouvelle de la résurrection passe forcément par un engagement dans une vie de
conversion : « Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour
que vos péchés soient effacés », ainsi s’exprimait Pierre devant le peuple
d’Israël, comme Jésus le dira dans l’évangile de ce jour : « Ainsi
est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts
le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le
pardon des péchés… ». La beauté de ce message est dans le fait que la
conversion est fortement liée au pardon des péchés au nom de Jésus, lui qui est
notre « Défenseur devant le Père ».
En réalité, notre manière
d’être témoins, dans le contexte actuel, est certainement d’accueillir cette
invitation à la conversion avec une ferme volonté de nous y engager vraiment.
Père Sylvain YAI, Somè.
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